De nos jours, il existe de nombreuses façons d’attirer les salariés. L’un de ces moyens est l’utilisation de facteurs d’attraction. L’Enquête sur le Comportement sur le marché du travail (AGO) d’Intelligence Group montre que la force des facteurs d’attraction diffère non seulement au niveau du groupe cible, mais aussi entre certains groupes en fonction du sexe, de l’âge et du niveau d’éducation. Il apparaît également que ce que les salariés apprécient le plus n’est souvent pas mentionné.
L’étude a révélé, entre autres, que :
Pour 55 % de la population active néerlandaise, un bon salaire est l’une des principales raisons de choisir un employeur. Le fait que cet élément figure en tête de liste des facteurs d’attraction importants n’a pas changé depuis un certain temps. Malgré cela, il semble qu’il y ait encore un écart considérable entre ce qui attire les employés et ce que les employeurs présentent dans leurs textes d’offres d’emploi. Par exemple, une enquête de Jobdigger montre que sur l’ensemble des offres d’emploi publiées, 26 % d’entre elles indiquent effectivement un salaire. Bien que ce pourcentage ait augmenté, en particulier en 2020, une grande partie des offres d’emploi ne contient toujours aucune indication sur le facteur d’attraction le plus important.
Toutefois, le pourcentage d’offres d’emploi mentionnant le salaire a augmenté ces dernières années. En 2019, le nombre d’offres d’emploi mentionnant un salaire était encore de 18 %. Le fait que ce pourcentage ait fortement augmenté en 2020 peut être une conséquence indirecte ou non de la pandémie ou être apparu en raison de la rareté sur le marché du travail et de la concurrence entre employeurs que cela entraîne. Le déploiement récent de Google for Jobs et le classement qu’il applique peuvent également inciter les employeurs à inclure maintenant une indication du salaire dans les offres d’emploi. En effet, le fait de mentionner un salaire est très apprécié par la plateforme et peut donner à un employeur un avantage sur ses concurrents qui ne le font pas. En outre, la mention du salaire dans les offres d’emploi est, bien entendu, un moyen d’attirer l’attention sur l’écart de rémunération entre les sexes, dont on parle beaucoup, et de briser le tabou du salaire.
Les recherches menées par Glassdoor en 2015 montrent également l’importance (et la demande croissante) de la transparence des salaires. Au cours des dernières années, on a assisté à une tendance à la hausse de ce que l’on appelle le « secret traditionnel sur le lieu de travail » vers une politique salariale plus transparente. Geert-Jan Waasdorp, directeur d’Intelligence Group, aborde également l’importance d’une structure salariale égale et transparente entre les hommes et les femmes et ses effets sur les employés (féminins) dans son blog. Il ressort également que la Commission européenne propose des mesures pour la transparence des rémunérations. Cette transparence a également un effet sur la recherche d’un nouvel emploi. Les demandeurs d’emploi mettent en balance les coûts (les efforts et le temps consacrés à la recherche d’informations) et les avantages (obtention d’un meilleur emploi ou d’un salaire plus élevé). En rendant ces informations plus transparentes, on encourage davantage de gens à chercher un emploi, on réduit la période de chômage des travailleurs et on améliore potentiellement la qualité des correspondances. En outre, la majorité des recherches montrent que les salariés sont plus productifs et plus engagés lorsque les structures salariales sont transparentes et prévisibles.
Comme indiqué précédemment, un bon salaire est l’un des facteurs d’attraction les plus importants pour la plupart des gens. En effet, 55 % de la population active en 2020 considèrent un bon salaire comme un facteur d’attraction important. Les hommes semblent trouver cela beaucoup plus important que les femmes. La moitié des femmes considèrent qu’il s’agit d’un facteur d’attraction important, alors que ce chiffre est de 60 % pour les hommes. On voit aussi un schéma typique se dessiner en termes de catégorie d’âge et de niveau d’éducation. Plus l’âge augmente, plus l’importance d’un bon salaire comme raison de choisir un employeur diminue. Parmi la population active néerlandaise de moins de 30 ans, 58 % considèrent qu’un bon salaire est un facteur d’attraction important, alors que c’est le cas de 51 % pour les plus de 50 ans. Une ventilation par niveau d’éducation montre également une nette différence. Parmi tous les diplômés de l’enseignement professionnel, 59 % considèrent qu’un bon salaire est une raison importante pour choisir un employeur, alors que ce chiffre est beaucoup plus faible pour les diplômés de l’université (52 %).
Comme le montre le tableau ci-dessous, après le salaire, un certain nombre d’autres facteurs d’attraction sont également relativement importants. L’ambiance de travail, le fait d’avoir un contrat à durée indéterminée, la teneur des tâches et le temps de trajet figurent dans le top 5, avec le salaire.
| Les 10 principaux facteurs d’attraction en 2020 |
| 1. Bon salaire |
| 2. Ambiance de travail |
| 3. Contrat à durée indéterminée |
| 4. Teneur des tâches |
| 5. Près du domicile / temps de trajet acceptable |
| 6. Défis au travail |
| 7. Autonomie du poste |
| 8. Charge de travail acceptable |
| 9. Variété des tâches |
| 10. Conditions de travail/avantages sociaux |
Source : Intelligence Group 2020
Bien que les principaux facteurs d’attraction de la main-d’œuvre néerlandaise n’aient pas ou peu changé, des différences peuvent être observées lorsque ce groupe est ventilé. La tendance positive de la transparence des salaires devrait se poursuivre, notamment en raison de la pénurie sur le marché du travail, de la réduction de l’écart de rémunération entre les sexes et éventuellement de la concurrence salariale entre les employeurs. Le fait que l’Union européenne ait récemment présenté une proposition visant à garantir que les hommes et les femmes soient payés de manière égale pour le même travail y contribuera sans aucun doute. En d’autres termes, c’est peut-être un pas dans la bonne direction !